Notre gamme de bacs et caisses à oranger
Les origines du bac à oranger
Il existe aujourd’hui sur le marché deux grandes catégories de jardinières. Celles que l’on trouve partout en toute sorte de matériaux (bois, métal, résine…) dont les côtés ne s’ouvrent pas et celles que l’on trouve moins facilement et dont les 4 cotés se désolidarisent de leur structure.
Nos jardinières font partie de cette deuxième catégorie appelée « caisses ou bacs à orangers » en référence à leurs origines.
En effet, c’est bien pour accueillir des agrumes qu’elles ont été conçues en premier lieu.
Un peu d’histoire...
L’oranger (Citrus Sinensis) est originaire de Chine. A l’époque des croisades (XI et XII siècle), cette arbre fruitier fut transmis par les Perses aux Arabes puis implanté en Sicile, d’où il diffusa vers le reste de l’Europe.
En France, les fruits exotiques deviennent à la mode chez les puissants. Le fruit de l’oranger appelé « pomme d’or » est très vite un symbole de luxe et de statut royal auprès des visiteurs de la cour. Mais son transport s’avère délicat... L’idée d’introduire et d’acclimater des agrumes au nord de la France fait donc rapidement son chemin.
Mais ces plantes, très sensibles aux rigueurs de l’hiver, exigent que soient déployées de véritables prouesses techniques pour survivre et donner du fruit. Plutôt que de planter et replanter 2 fois par an ces arbres en pleine terre, l’idée d’une caisse transportable où la plante resterait à demeure émerge donc. Les agrumes peuvent ainsi être déplacés facilement pour passer l’hiver à l’abri dans de grandes pièces construites à cet effet. Ces nouveaux bâtiments prendront rapidement le nom « d’orangeries ».
Louis XIV et son célèbre jardinier, André Le Nôtre, sont souvent cités comme les inventeurs de ces « caisses à orangers » mais les premiers bacs d’orangeries apparaissent en réalité en France sous Charles VIII c’est à dire dès la fin du 15ème siècle. En 1496, le Maître jardiniste italien Dom Pacello de Mercogliano travaille sur des projets d'acclimatation agronomique qu'il conduit aux « Jardins du Roy » du domaine royal de Château-Gaillard à Amboise.
Il y acclimate les premiers agrumes et pêchers au nord de la France. Il invente ainsi de nombreuses améliorations botaniques telles que la serriculture en serres chaudes et la technique horticole des « caisses d’empotage ». Enfin il construit la toute première «limonaia», à l’origine de l’orangerie à la française.
A Versailles, plus de 100 ans plus tard, Louis XIV demanda à André Le Nôtre de préparer de quoi recevoir plus de 1000 agrumes pour occuper la gigantesque « Orangerie royale » construite à côté du château. Il dessine et fait construire, en reprenant les travaux initiés par Don Pacello, les fameuses « caisses à orangers de Versailles ». Nous sommes 150 ans avant la première révolution industrielle, les forges n’existent évidemment pas : ces bacs sont donc intégralement en bois et non en métal.
Si bon nombre de caisses fabriquées aujourd’hui se prévalent d’une authenticité historique, elles ne peuvent décemment prétendre reproduire la caisse originale de Versailles avec une armature en fonte !
50 ans plus tard, André Jacob Roubo écrit L’art du menuisier, ouvrage considéré aujourd’hui encore comme le meilleur traité d’ébénisterie jamais écrit. Le « ROUBO » dresse l'état des connaissances techniques d'un métier alors à son apogée et nous transmet les règles d'un art que les procédés modernes n'ont en rien entamé. Il y décrit de manière très précise comment doit être réalisé tout ouvrage en bois. Dans le tome consacré à la menuiserie des jardins, il y détaille la réalisation de la caisse à agrume. Comme pour tout ouvrage traité, Roubo observe et analyse ce qui existe et comprend ses différentes fonctions. Il prend en compte les besoins de la plante et ceux de celui qui va l’entretenir tout en gardant son souci d’harmonie des volumes et d’équilibre des formes.
Ni Don Pacello, ni Le Nôtre ne sont menuisiers. André Jacob Roubo est le premier Maitre ébéniste à concevoir une caisse d’empotage qui puisse répondre aux très grandes exigences de solidité, de pérennité mais aussi de simplicité d’usage et d’esthétisme que nécessite sa fonction...
Cette caisse s’imposera très rapidement dans tous les jardins de France !
En reprenant dans les moindres détails ces plans, l’Atelier PennArt réédite un objet exceptionnel et fait perdurer un savoir-faire ancestral.