Notre gamme de bacs et caisses à oranger

André Jacob Roubo (1739-1791)

Par l'œuvre qu'il a laissée derrière lui, André-Jacob Roubo représente aux yeux des connaisseurs le cœur palpitant de la menuiserie et de l'ébénisterie du XVIIIème siècle.

Né à Paris mais issu d'une modeste famille soissonnaise d'artisans menuisiers, André-Jacob Roubo ne doit rien à l'éducation qu'il a reçue de son père, pourtant lui-même compagnon menuisier. Ayant appris au berceau qu'il ne devrait compter que sur lui-même, Roubo conjugue très tôt une volonté de fer et une passion dévorante : celle du travail du bois. Dès son apprentissage, il consacre en effet toute son énergie et toutes ses économies à se distinguer des menuisiers ordinaires qui manient le rabot et la scie machinalement. Il met tant de cœur à l'ouvrage qu'il s'attire les faveurs du professeur Blondel, neveu du célèbre architecte du même nom. Celui-ci l'accueille alors gratuitement dans son étude pendant cinq ans et devient à la fois son guide et son protecteur.

Le jeune Roubo tire un tel bénéfice de cet enseignement qu'il commence dès lors à rédiger l'œuvre de sa vie : un traité de menuiserie qui obtient la reconnaissance de l’Académie des Sciences et lui vaut d’obtenir le titre de "maître"*.

C'est alors à lui que l'on confie la conception et la direction des travaux de la grande coupole de la Halle aux Blés, un projet délicat. Roubo relève le défi avec brio et se voit porté en triomphe le jour de l’inauguration en 1783. Vivant pour sa passion plus que pour en tirer profit, il renonce aux bénéfices auxquels il pourrait avoir droit en tant qu’entrepreneur. Les architectes continuent à faire appel à lui, notamment pour la coupole de la Halle aux Draps ou encore le colossal escalier d’acajou de l’hôtel de Marbeuf. Pourtant Roubo finit sa vie aussi modestement qu'il l'a commencée, de nombreuses commandes étant restées impayées après 1789. Il meurt à Paris en 1791, laissant derrière lui des œuvres monumentales qui partiront malheureusement en fumée quelques années après sa mort.
* Le Traité de l'Art du menuisier est intégré par l'Académie des Sciences à la Description des Arts et Métiers. En savoir plus